18/02/2014

Sans transition.



















Pour mes amies.
Mamans graciles et souriantes, effacées, presque distantes.
Elles ont dans les yeux un éclat de ciel. 
On y lit la savane, l'immensité des plaines, 
les combats d'hier, 
doutes et volonté, 
quelques pensées profanes
la prière et le miel, 
le repos des guerrières.
Robe tunique 24 mois.
Patron maison  -mélange de deux bases -


13/02/2014

En finir avec le délit de Bellegueule

Eh dis !
Trois jours que je gamberge.
Homosexualité, homophobie, folie, homo ça pince, ça pue, ça crache, ça flingue, ça percute ça perd cul.
Et puis en fait non. C'est pas un roman de genre. C'est un roman social. Du Zola.
C'est cela je crois. L'homosexualité ce n'est qu'un prétexte.
Voilà.
Eddy est homosexuel. Et alors.
Il est rejeté. D'accord. Il est rejeté parce qu'il est différent. Intellectuellement.
Il est né au mauvais endroit. Erreur de largage.
Les vilains petits connards, y'en a dans tous les milieux.
Ceux qui jugent mal. Ceux qui disent que t'as rien à faire là.
Le souffre douleur. Il en faut un.
Crachats, injures, sévices.
C'est le vice. Dans tous les milieux.
Et on a l'air de débarquer !
On débarque parce que le monde d'Eddy c'est un monde fermé.
Eddy il vit dans un village paumé de Picardie. Il tutoie la misère, l'alcoolémie, le chômage, l'humidité, l'insalubrité, il tutoie le survet de nylon, les couloirs du bahut, le manger, le crachat des copains, le cul du cousin et la roue de la fortune seulement dans son poste de télé étriqué.
On regarde écartelé entre désir et dégoût, tout à fait rassuré parce que le Judas, c'est pas nous.
Judas c'est Edouard-Louis.
Eddy Bellegueule, ça ne s'invente pas.
Eddy a tout fait.
Il aurait voulu s'intégrer. Expulsé de son milieu. Casse toi tu pues, t'es pas de notre bande.
Il est de la bande des bourgeois, ces tarlouzes qui se bécotent pour se dire bonjour. Ça se lit quand il "a des airs". Quand il parle en fille, qu'il ne regarde pas la télé, qu'il dit aimer apprendre, qu'il ne veut pas jouer au foot, qu'il ne grossit pas et qu'il a les mains qui battent l'air sans pouvoir les contrôler.
La brutalité de son milieu social ne s'abat pas sur l'homosexuel. Elle foudroie la différence.
C'est de l'ignorance. C'est de la peur.
Eddy voulait bien faire, mais c'est plus fort que lui. De l'abjection naît la colère. Tant pis.
Il est homo et là est son salut.
Il frappe, comme on l'a cogné. Froidement. Il écrit. Cru. Très.
Je me demande encore, à l'heure où j'écris, s'il n'en a pas trop fait.
On détourne le regard parfois. Et tout est lié pourtant.
Eddy se vautre-il dans la sodomie à dix ans parce qu'il aime réellement ou parce que c'est pour lui la seule façon de prendre part au jeu des siens ?
Soyons honnêtes. Doit on décrire nos jeux sadiques ? Ils s'invitent, dans tous les hangars de banlieue et sous les dorures du 7 ème. Le sexe se rêve et se fantasme. Il ne se décrit pas, il se devine.
Eddy pourtant est pour moi un incontournable d'aujourd'hui. Il doit être lu. Mais il doit être lu par des lecteurs éclairés. Il est trop facile de dénoncer. Ne pas voir la pointe de tendresse et d'affection qu'Eddy porte à sa mère, cette "femme toujours en colère". Ne pas voir que son père est fier, l'air de ne pas y toucher. Ne pas voir que l'éducation passe aussi par celle des parents et que parler à tort et à travers de racisme et d'homophobie confortera les faibles dans leur machisme et agacera les classes "dites supérieures".
On nait homosexuel. Comme on nait avec de l'esprit. L'homme ne se contrarie pas. Ou alors dans la douleur. Persuader qu'on peut se fabriquer, dans un sens, comme dans l'autre, c'est exacerber les rancoeurs, provoquer les souffrances. Eddy parce qu'il veut rester lui, homme doué d'intellect avant d'être sexué se fait la belle.
Ce roman pointe du doigt un sujet bien plus dramatique que celui qu'on veut bien nous brandir sous couvert de débat sociétal.
Ce roman fait l'hideux étalage d'une éducation nationale impuissante - Pas des profs, ils font ce qu'ils peuvent les pauvres - et au delà même, complice d'un nivellement par la bêtise. Il faudrait avouer que la perte des fondamentaux - lecture, culture, respect, curiosité, partage, histoire et ouverture d'esprit- plonge les "faibles" dans un abîme d'ignorance tandis que les "forts", les autres, les gens de la ville, les bourgeois et les politiques, les puissants, s'excitent sur des sujets totalement déconnectés et vains.
Eddy de ses mains de "gonzesse" ne brasse pas que l'air de son pauvre village du nord. Il déplace des montagnes derrières lesquelles se planquent bien des sujets…
C'est cela oui. C'est un essai politique. Du Sartre.
Bellegueule…Président ?
Edouard Louis. 21 ans. Normalien.

11/02/2014

Melting potes - à crayons-


Parce que c'est dans la diversité qu'on fait les meilleures années.
C'est vrai, je papillonne.
 Pas très fidèle, pas très fière d'elle. Parfois. 
A vous laisser comme ça.
Je fais des choses. Pas trop de prose. Ça viendra.
Je lis.
Faut que je vous parle de ma dernière plongée fictive.
Je sais bien qu'une styliste ça cause pas roman.
Une blogueuse non plus. Mais Galéa -- dit merde aux stéréotypes beaucoup mieux que moi.
Bon, après.
J'ai un peu couru. En vrai. Optique marathon - folle je suis -
- Il m'arrive de prendre le large et de rejoindre une girly team décoiffante avec à la tête une marraine motivante et en plus de courir on glousse comme des marmottes au réveil printanier dans les caillouteuses vallées de l'Aude ou du Lauragais. Plus on est de folles … Visez un peu ici. -
J'ai un peu dessiné. Aussi.
Dans le brouillon de ma plate-pas très en-forme virtuelle, je ne sais plus ce que je montre. Ou pas.
Mes lecteurs peuvent suivre mes infidélités sur demande ici ou -

















Un peu de tout. Un peu de vous. Carte de voeux familiale. Enseigne de couturière. Illustration de groupe scolaire privé.
Merci pour votre patience face à mon indécente lenteur.
Je continue dans ma frein-lente progression. - Avec gestion de deux zones de vacances scolaires - 1 mois de dirlo colo - 
Multitaches.